La Belle et Le Beau, le jardin d’Eden Jean Paul Gaultier en publicité
Depuis les premières campagnes publicitaires pour Classique au couple mythique Classique-Le Mâle formé actuellement, Jean-Paul Gaultier se joue d’une tonalité décalée et humoristique pour nous faire plonger dans son univers fantasque. Avec Le Beau et La Belle, nous reviendrons ainsi dans la fameuse Factory mais surtout dans leur jardin, un jardin paradisiaque où la beauté nue se marie à la sensualité pour mieux fait naître ces deux beaux flacons exotiques à souhait…
Quand Le Beau et La Belle deviennent Adam et Eve…
Les portes au style steam punk du royaume de Jean-Paul Gaultier s’ouvrent et voilà que la charmante demoiselle Classique nous accueille dans La Factory, l’usine de fabrication imaginaire des parfums Jean Paul Gaultier. Nous y découvrons les vaillants marins Le Mâle qui rament avec force pour faire avancer toutes les jolies demoiselles Classique qui justement avancent lentement sur d’énormes rouages. Si la tâche semble ardue, elle est rendue encore plus difficile par l’humour et la provocation séductrice des jeunes femmes qui semblent perturber quelque peu le travail des « Mâles ». Alors que tous s’affairent à la tâche, la femme Classique comme le marin Le Mâle viendront actionner d’énormes leviers qui feront sortir les flacons de parfums puis nous propulseront dans un nouvel univers.
Les portes du royaume Jean-Paul Gaultier s’ouvrent sur un jardin extraordinaire où nous admirons la beauté dénudée de cette gracieuse femme devenue La Belle, allongée dans les feuilles et les fleurs d’automne, à peine couverte de fleurs en guise de sous-vêtements. Puis les portes s’ouvrent à nouveau sur l’homme Classique, devenu Le Beau, qui lui aussi est allongé dans les feuilles et sur des coussins en velours moelleux et presque totalement dévêtu à l’exception près de la feuille de vigne.
Enfin nous quittons Le Beau et La Belle en admirant leurs deux nouveaux flacons aux couleurs vives apparaissant dans un cadre de nature morte comme s’ils étaient l’œuvre d’un peintre.
De la Factory au Jardin de Jean Paul Gaultier, La Belle et le Beau
Cette campagne pour La Belle et Le Beau de 2019 fait écho de façon assez nette à celle qui fut tournée en 2016 pour Classique et Le Mâle nommée La Factory. Ainsi quand bien même nous ne connaissons encore que peu de choses sur la réalisation de cette campagne, nous pouvons penser avec un joli faisceau de certitudes qu’elle est l’œuvre de la même agence publicitaire, l’agence barcelonaise Dvein.
De plus, l’esthétique des images comme la bande-son qui reprend en un remix signé Alexandre Geindre la Casta Diva de Bellini sont de jolis échos à l’univers si particulier du Mâle et de Classique. Toutefois les couleurs chatoyantes et ce jardin d’Eden apportent à Le Beau et La Belle un cadre aussi décalé et fantastique que naturel et bucolique.
Daphne Groeneveld et Chris Bunn, les égéries de charme de La Belle et Le Beau
Les deux héros de cette publicité pour Le Beau et La Belle sont désormais connus de tous, car ils incarnent Le Mâle et Classique depuis 2016. Pourtant Chris Bunn et Daphné Groeneveld étaient en 2016 de jeunes mannequins quasi inconnus du grand public, mais rappelons-nous à cette envie du « l’enfant terrible de la mode » de toujours aider faire se révéler les talents…
Aujourd’hui ambassadeurs tous deux du Beau et de La Belle, Chris Bunn et Daphné Groeneveld peuvent jouir d’une carrière internationale.
La Belle et Le Beau, un univers fantasmagorique et des compositions parfumées singulières
Si Le Beau et La Belle sont tous deux des déclinaisons du Mâle et de Classique, ils n’en sont pas moins des parfums à part et finalement relativement éloignés des flacons originels. Ce qui est tout particulièrement le cas pour La Belle qui, par ses accords poire-vétiver-vanille se déparent des accords poudrés fleuris de Classique pour plonger vers une sensualité plus gourmande tout en affichant un style masculin-féminin nouveau.
Quant à Le Beau, il affiche toujours sa parenté avec Le Mâle par la rencontre du chaud et du froid, toutefois Quentin Bish et Sonia Constant nous font découvrir une masculinité plus exotique avec Le Beau, grâce à son fameux bois de coco du cœur lui conférant une nouvelle masculinité gourmande mais toujours sensuelle.
Le Beau et La Belle, les dignes héritiers du Mâle et de Classique ?
Comme nous l’avons vu, si Le Beau et La Belle se veulent finalement relativement éloignés du Mâle et de Classique de façon olfactive, publicitairement parlant, ils se rapprochent à de nombreux titres de leurs beaux héritiers.
De plus, La Belle et Le Beau affichent tous deux une certaine « folie » bucolique en osant la nudité au beau milieu des feuilles, une folie qui a changé de décor mais qui au fond est très représentative du style des publicités pour Classique et Le Mâle.
L’originalité folle des publicités Jean-Paul Gaultier
C’est tout particulièrement aux côtés du réalisateur Jean-Baptiste Mondino que Jean-Paul Gaultier a trouvé l’allié idéal à sa fantaisie publicitaire, ce qui créa pour Classique et Le Mâle de nombreuses publicités mythiques.
« Mais eux deux c’est un peu Tic et Tac. Je pense que Gaultier a beaucoup nourri Mondino dans l’irrévérence, la joie, et que Mondino a apporté de la cohérence à ses fulgurances. » L’Express à propos du travail commun entre Jean-Baptiste Mondino et Jean-Paul Gaultier.
Aujourd’hui ce lien entre les deux artistes n’est plus, mais les campagnes Jean-Paul Gaultier ont su conserver leur charme décalé à l’image de La Belle et du Beau.