Ivoire, une machine à remonter le temps imaginée par Balmain
L’Ivoire que nous connaissons actuellement date de 2012. Toutefois, l’origine de ce parfum est bien plus ancienne. Il a en fait été créé en 1931 par Francis Camail. Puis, il a été repris en 1979 par Balmain. Enfin, ça n’est que trente ans plus tard que la maison de couture décida de redonner vie à ce must de la parfumerie des années 80, grâce aux parfumeurs Michel Almairac et Jacques Flori. On y retrouve alors tout le luxe et l’élégance de la marque auxquels Olivier Rousteing a ajouté une touche de sensibilité alliée à énergie contemporaine et très parisienne.
Ivoire, une essence née d’un coup de cœur
En 1979, Pierre Balmain décida de reprendre une essence de 1931 nommée Ivoire. Celle-ci était un chef d’œuvre d’élégance et de féminité et il décida donc de le rééditer en souvenir d’une belle inconnue croisée au pied de l’escalier de l’Opéra. « C’est le nom que j’ai donné à un rêve, disait-il. Le nom d’une femme à la beauté souveraine, parée d’une soie très pâle. Je l’ai croisée un instant au pied de l’escalier de l’Opéra avant qu’elle ne disparaisse dans la nuit. Il me reste en mémoire son chapeau et son parfum… » Aussi, Ivoire est le fruit d’une rencontre aussi fugace qu’intense. Cette essence intemporelle était cependant tombée en désuétude jusqu’en 2012. C’est à cet instant que le créateur Oliver Rousteing décida de la revisiter. Aussi, pour mieux comprendre la renaissance d’Ivoire, il faut aller chercher dans l’histoire de la maison Balmain. Lorsqu’Olivier Rousteing en repris la direction artistique, l’image de la marque se modernisa. Toutefois, celui-ci veillait à rester fidèle à l’héritage de la maison, conservant sa part de luxe et d’élégance à la française tout en y ajoutant une note plus contemporaine. Pour lui, « Ivoire 2012 incarne la traduction parfaite de la femme Balmain d’aujourd’hui, avec cet héritage, cette touche de nostalgie et cette remarquable modernité ».
Balmain dépoussière un sublime chypré vert
La version d’Ivoire de 2012 est issue du travail de Michel Almairac et Jacques Flori. Celle-ci est donc quelque peu différente de ses ainées tout en conservant leur histoire. La fragrance a simplement été recomposée et réajustée. Aussi, elle débute par une accroche moins aldéhydée et moins épicée. On y sent désormais davantage l’odeur de la violette, alliée à la féminité du jasmin et de la rose ainsi qu’à la luminosité de la fleur d’oranger. Par ailleurs, la mandarine lui confère également un certain dynamisme. Celle-ci ne fait alors que compléter le fusant du galbanum, à la fois vert et mordant. Il est cependant adouci par une pointe d’ylang-ylang. Enfin, le fond est plus chypré et se compose de patchouli, de vétiver et de cèdre. Ces ingrédients sont liés par une délicate odeur vanillée. Par ailleurs, le flacon n’est pas non plus identique à l’original. Il est aussi plus moderne. Il est toujours de forme carré mais troque cette fois son fourreau au profit de la transparence d’un verre taillé dans des lignes franches et modernes. Son bouchon repose, quant à lui, sur une bague ivoire, faisant écho à la couleur du jus et de l’étiquette.