Bien sûr la maison Dior a prouvé a maintes et maintes reprises qu’elle n’avait jamais perdu de son audace et de sa créativité en parfumerie. Avec Fahrenheit en 1988, Dior ose un parfum fleuri et chaud au sillage profond pour des hommes en quête d’aventures et de grands espaces. Non seulement Fahrenheit innove mais en plus il propose un univers onirique et publicitaire absolument exquis. Aujourd’hui les accords de ce beau parfum glacé-brûlant sont devenus mythiques, tout comme ses publicités d’ailleurs.
Fahrenheit une légende masculine entre rêves de fleurs et accords cuir
Fahrenheit est né en 1988 après les grands parfums hippies patchouli ou « vents verts » et en pleine période de ces sillages puissants et envoutants comme les dispersent Poison, son alter-égo féminin. Ainsi les Colognes sont dépassées et les sensualités masculines découvertes pour ouvrir une nouvelle voie à des fragrances pour hommes complexes, contrastées, mystérieuses.
De cette voie olfactive novatrice est « née » du nez Jean-Louis Sieuzac, Fahrenheit. Inspiré et novateur s’appuyant tant sur les œuvres semant le chaud et le froid du pop-art que sur les brillantes modernités olfactives contrastées, Fahrenheit explose en des chaleurs torrides et se fait remarquer par des publicités à l’esthétique cinématographique divine.
Car Fahrenheit n’est pas seulement un grand parfum, c’est aussi une fragrance qui a su s’imposer par la qualité exceptionnelle de sa communication publicitaire. Il n’y a bien que Fahrenheit qui puisse se targuer d’avoir eu un film publicitaire signé du grand Ridley Scot en 1988, puis un second en 2004 signé de David Lynch !
Le premier spot signé du réalisateur de cinéma Ridley Scott est certainement celui qui est resté le plus dans la mémoire de la publicité tant la qualité de l’univers onirique est exceptionnelle pour une publicité de parfum. Cette image de l’homme qui marche seul sur un ponton en quête d’espaces et qui se retrouve face à des univers étranges et des couleurs brulantes s’associe de façon intuitive à celle de Fahrenheit. Néanmoins la publicité dite de « l’ascenseur » en 2004 n’est pas en reste en ce qui concerne la beauté de l’esthétique fantastique donnée à ce beau Fahrenheit.
L’accord emblématique et novateur bois-feuilles de violettes de Fahrenheit
Outre la beauté de la fragrance, la maison Dior se plait à invoquer de belles légendes autour de la création de Fahrenheit. Ainsi le flacon aux magnifiques dégradés de couleurs de feu serait le résultat d’une erreur technique de son fabricant Saint-Gobain… De façon plus sûre les couleurs chatoyantes de Fahrenheit sont inspirées des tableaux de Jacques Rosenquist et les courbes inédites de son verre de l’artiste Brancusi.
Fahrenheit s’ouvre sur un départ glacé de citron et de lavande. Puis au cœur nous découvrons enfin le fameux accord bois-violette, dit note « Fut R », créée à partir d’un bois d’aubépine ainsi qu’à partir de la note synthétique d’octylcarbonate de méthyle qui recrée une violette. Un accord floral de jasmin et de chèvrefeuille vient apporter une délicatesse subtile à ce brulant masculin. Effectivement les chaleurs sensuelles de patchouli, de vétiver et de cuir emportent l’homme de Fahrenheit vers une dimension profonde et torride.
« Ce sont les chocs qui créent les mythes… En 1988, un ovni olfactif vient bouleverser l’univers de la parfumerie masculine: Fahrenheit est né. L’idée même de cette fragrance a jailli à New-York devant
«Fahrenheit 1982 » et «Brighter than the sun», deux tableaux de James Rosenquist, maître du Pop Art. » Dior pour Fahrenheit.